ESUG 2013 : jours 4 et 5

Avec quelques jours de retards, une brève description des deux derniers jours à Annecy.
J’ai manqué plusieurs conférences en passant beaucoup de temps à discuter avec différentes personnes mais c’est ça aussi l’intérêt majeur de ce type de conférence.
De toutes façons, grâce à l’organisation exceptionnelle (un grand bravo aux organisateurs), les vidéos sont mises en ligne immédiatement sur YouTube et les slides des présentations sont disponibles sur le site de l’ESUG donc pas de problème pour revoir tout ça plus tard.

Voici un rapide aperçu des choses présentées pendant ces deux derniers jours (désolé pour ceux que j’ai oublié).


La roadmap de Cincom Smalltalk nous rappelle que Smalltalk a fêté ses 30 ans de vie publique.
Comme d’habitude sur ce genre d’exercice, la roadmap est l’occasion de parler des produits et de présenter comme de formidables révolutions les améliorations en cours de développement.
Pas facile pour Cincom qui prend le parti de répondre aux attentes de ses clients. Il est évident que la plupart des clients veulent que ça soit mieux mais sans rien changer.
On retiendra que Cincom travaille principalement sur l’optimisation de la VM et de StORE, s’intéresse à de nouveaux widgets plus moderne et développe un nouveau serveur et framework Web.
La nouvelle version du framework Polycephaly devient MatriX. Pour rappel, il s’agit de la solution mise en avant pour permettre de bénéficier des architecture multi-coeurs sans réécrire tout le système, ce qui serait malheureusement nécessaire pour le rendre Thread Safe.
Holger, qui travaille chez Georg, avec un travail rigoureux, nous montrera plus tard comment SharedMemory peut permettre d’optimiser grandement les transferts de données entre images.

Martin McClure nous parle du projet Mist. Il s’agit d’écrire une implémentation de Smalltalk auto-suffisante (pas de VM et donc pas une seule ligne de C).
C’est intéressant de voir comment Smalltalk se réinvente sans cesse. Evidemment, on aimerait aussi le voir utilisé massivement et l’éclatement en d’innombrables implémentations ne favorise probablement pas ça.

Alexandre Bergel nous parle de Roassal et annonce clairement l’objectif : constituer la solution ultime de visualisation de données. Roassal est de plus en plus impressionnant. Ce framework permet d’afficher une représentation graphique (et active) sophistiquée en quelques lignes de codes. Il sert de socle à de nombreux outils et projets de recherche pour afficher de manière toujours plus pertinentes un maximum d’informations.

Georg nous présente Eurydike : un ORM sans schéma ou « comment enregistrer des objets dans une base relationnelle sans devoir se taper toutes les contraintes du mapping ».

Leandro Caniglia nous présente une très jolie (et très technique) présentation sur de la simulation à événements discrets.

Viens ensuite une présentation de DFlow, une plateforme pour « profiler les développeurs ». Partant du principe que l’activité de développement consiste à coder un peu et à naviguer beaucoup dans le code, cet outil enregistre toutes les actions du développeur pendant une session de développement dans l’IDE et permet ensuite de visualiser et d’analyser. C’est un peu la même idée que les sportifs professionnels qui se filment pour étudier leurs mouvements et s’améliorer. L’objectif ici est de fournir des outils de profiling de développeurs mais ouvre la porte à tout un tas d’application pratique, par exemple pour disposer d’éléments concrets pour suggérer des améliorations dans l’environnement.

Georg nous présente son projet multimédia, développé pour le musée de la langue allemande au Château Köthen, ouvert le 27 avril 2013.

Une très chouette présentation d’un projet complexe et bien concret proposant un écran interactif pour les visiteurs avec des informations multimédia, de l’intégration de slides PowerPoint, des jeux, de la domotique, …

La dernière demie journée fut pour moi l’occasion d’avoir une démo personnalisée de Amber. C’est vraiment un truc génial. A cheval entre le monde Smalltalk et le monde JavaScript, il est certainement le système qui peut provoquer un intérêt pour Smalltalk pour les non initiés.

Cerise sur le gâteau, j’ai pu me retrouver avec Stéphane Ducasse et une partie de son équipe dans le train pendant le retour Annecy-Lyon. Une occasion d’apprécier la manière de traiter sans compromis des problèmes concrets (j’ai découvert un petit bug sur un menu dans Pharo ;-)).

C’est donc fini pour cette année. Je repars regonflé à bloc vers le quotidien (Java pour l’essentiel) avec des souvenirs et des envies plein la tête et un exemplaire dédicacé du livre « Deep into Pharo » . Cette fois, je n’ai plus d’excuse pour ne pas m’y plonger sérieusement.