J’ai eu le malheur (non finalement c’est toujours un bonheur) de présenter Scratch (http://scratch.mit.edu) à mes collègues.
Comme je n’ai pris que quelques minutes pour le faire, notre expert de la formule qui tue appelle ça « le chat qui tourne« .
Me voici donc poussé à tenter d’expliquer à quoi ça sert, Scratch. A quoi ça sert, un programme qui permet de faire tourner les chats?
Idéalement, ce logiciel développé au M.I.T. sert à enseigner l’informatique aux enfants.
On parle bien d’enseigner la programmation et non l’utilisation de l’ordinateur.
Scratch permet ainsi d’expliquer les concepts de programme, instruction, condition, itération, variable, événement, objet, envoi de message, processus, etc.
(si j’osais, je dirais qu’il y a bien des informaticiens à qui ça pourrait être utile).
Personnellement, j’aime bien utiliser Scratch pour essayer de faire comprendre comment le langage que l’on utilise influence nos idées.
Je dis souvent qu’en Smalltalk, on programme avec des « objets vivants » et évidemment beaucoup de développeurs me regardent avec des yeux ronds.
L’idée est là : le programme qui fait tourner le chat, je peux le modifier, pendant qu’il s’exécute, de manière complètement naturelle.
J’ajoute des instructions, je les modifie, je les supprime et le chat continue son existence (pas nécessairement paisible).
Un système conçu comme cela est évident pour un développeur Smalltalk, puisque c’est comme ça qu’il travaille dans son environnement.
Est-ce qu’un développeur utilisant un langage plus classique aurait eu l’idée de faire un système comme Scratch ?
Il y a fort à parier qu’il aurait fait un système en quatre temps :
Pas de doute, la fonction d’onde de celui-là s’est effondrée. |
Auteur: Jean-François Lefevre
Ressource : Le site du projet Scratch http://scratch.mit.edu/
Note : Le 16 mai aura lieu le Scratch day, une occasion pour les Scratchers autour du monde de se rencontrer et d’échanger.